abonnez-vous Facebook Twitter Flux RSS

 

Trophée MAP : un sprint éprouvant

Départ MAPUne belle houle et 20kt de vent pour le départ de Douarnenez

Le Trophée MAP 2013  a été conforme à sa réputation : un sprint éprouvant! Des conditions musclées, peu de temps pour dormir, des manœuvres qui s’enchainent et un final de fou à fond dans la brise, le bateau qui saute de vague en vague! Bravo à Damien Cloarec vainqueur en bateau de série qui fait d’ailleurs tomber le record de l’épreuve.

De mon coté j’ai été très irrégulier sur cette course et le classement n’a cessé de faire le yoyo au gré des erreurs et des bons coups réalisés. 38ème après 6h de régate puis 17ème à mi course, c’est finalement en 24ème position sur 48 bateaux que j’ai franchi la ligne d’arrivée. Un classement un peu décevant car j’avais à cœur de confirmer le bon résultat de la précédente course cependant plusieurs sources de satisfactions et le sentiment d’avoir à nouveau bien appris.

Un départ difficileCarte MAP
Un peu en retard sur la ligne et mal positionné je prends un mauvais départ en queue de flotte. Il faut ensuite tirer une multitude de bords dans la baie de Douarnenez dans du vent soutenu. Je pars plutôt du bon coté mais je ne suis pas très rapide. Je découvre ma nouvelle grand voile et il faut un peu de temps pour trouver le mode d’emploi et prendre ses repères. Au passage du raz de sein, la sanction tombe : 38ème, il n’y a pas grand monde derrière moi, pas facile pour le moral !

Retour nocturne
Je sais qu’il faut s’accrocher car il peut se passer beaucoup de chose pendant la nuit. Je m’applique a bien faire avancer le bateau et multiplie les changements de voiles en fonction de l’évolution du vent (toute la garde robe y passe : petit, médium et grand spi). Quand le jour se lève à l’approche de Groix je découvre que je suis revenu sur un gros peloton de bateaux, la ténacité a payé ! La descente au près vers les Birvideaux (nord de Belle Ile) se passe plutôt bien. Je commence à trouver de nouveaux repères avec la nouvelle grand voile et la vitesse du bateau s’améliore. 17ème au Birvideaux, je suis à nouveau dans le match !

Une erreur qui coute chère
C’est parti pour un long bord de 80 miles (150km) vers l’occidentale de Sein. Sous grand spi je parviens à laisser les bateaux de derrière à bonne distance puis progressivement le vent monte et refuse. Les concurrents envoient le code 5 (un petit spi plat que je n’ai pas) et s’échappent. De mon coté je fais l’erreur de garder trop longtemps mon grand spi qui ne me permet pas de faire le bon cap. Je dois finalement affaler pour éviter l’archipel des Glénans mais les petits copains sont partis : 28ème à Penmarch, tout est à refaire et en prime une petite frayeur lors d’un croisement avec un chalutier !

Un final à haute vitesse
Dans la baie d’Audierne le vent monte encore, la dépression se rapproche. Sous Genaker, j’ai la voile qu’il faut, je repars à l’attaque et reviens au contact. 10 nœuds de moyenne, le bateau surf, les embruns fouettent le visage et je ne vais plus lâcher la barre jusqu’à l’arrivée. Après l’occidentale de Sein, ça devient carrément hostile. 30 kt de vent lors du  passage du front, le bateau fait des accélérations incroyables et saute de vague en vague. C’est impressionnant, ce bateau de seulement 6.50 mètre est vraiment magique ! Je n’ai jamais été aussi vite à cette allure, c’est grisant mais également violent. Un planté dans une vague me fait reculer d’1 bon mètre et je décide de calmer le jeu, j’ai peur de casser du matériel. La manœuvre ne se passe d’ailleurs pas très bien et je reste 30 min à l’arrêt le temps de remettre le bateau en marche sous voilure réduite. Trois bateaux profitent de l’occasion pour me doubler et je termine 24ème à Douarnenez mais quel final, je vais m’en souvenir longtemps !