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Etape Douarnenez - Sada annulée

Récit des premiers jours de la Transat

Nous quittons les pontons avec le lever du soleil. Dans la baie quelques rafales montent jusqu'à 25 Kt... il va falloir être prudent. Le départ se passe bien, je suis très concentré pour éviter toute collision et c'est parti pour une série de virements pour s'extraire de la baie.

Au raz de Sein, le vent se renforce et la mer devient vraiment forte et chaotique, ça cogne et le bateau se fait balader. J'envoie le genaker mais dans les grains le bateau se couche et je ne parviens pas à tenir cette voile, je me résous à affaler. Dès lors il y a 2 groupes, ceux qui dévalent au Sud à grande vitesse sous genaker et ceux qui restent sur la route directe plus lente. La vie à bord est difficile, ça mouille et ça secoue dans tous les sens... vraiment pas une partie de plaisir mais on s'y était préparé.

Au petit matin du 2ème jour alors que je viens de renvoyer un bord dans l'Ouest je suis pris par le mal de mer. La vie à bord devient encore plus difficile et j'essaye de rester allonger au maximum pour récupérer car je sais qu'il y a du gros temps à venir.
A la vacation radio la direction de course nous annonce que la course est neutralisée à Sada (Nord-Ouest de l'Espagne) et nous conseille de faire du Sud pour aller s'abriter à la côte espagnole. Je mets alors un peu la course de côté et privilégie les bords vers le Sud. La Transat vient de commencer et il faut ménager le bateau. Ne pas oublier que l'objectif 1er c'est d'arriver...

Enfin à partir du 3ème jour je commence à pouvoir me réalimenter et je retrouve un peu d'énergie. La dégradation météo se confirme, des rafales à 45 Kt sur le cap Finisterre et une grosse mer nous attendent. Je suis en milieu de classement et ne vois pas d'autre issue que de tirer la barre vers Gijon pour rester en sécurité. Finalement c'est toute la flotte des bateaux de série qui va faire route sur Gijon et la direction de course décide d'annuler l'étape.

Bilan : on s'est vraiment fait secouer, ce n'était pas facile mais je suis content car le bateau n'a aucun souci et je n'ai rien cassé. Maintenant il faut une fenêtre météo favorable pour pouvoir convoyer vers Sada puis enfin pourvoir s'élancer vers Lanzarote et quitter ce golf de Gascogne qui ne cesse d'être balayé par des coups de vent.

 

Yoann, depuis Gijon


Pour suivre la course, rendez-vous sur :

Site officiel de la course : www.minitransat.fr
Page facebook du projet : Facebook C-Possible
Le blog des experts : http://autourdelamini.blogspot.fr